Michaël Tolliver est vivant

mais Armistead Maupin est probablement mort.

Il y a longtemps que j'ai lu "les Chroniques de San Francisco", pourtant dans mon souvenir elles étaient légères et agréables à lire. Visiblement depuis que Maupin a laissé ses Chroniques pour commettre deux choses totalement imbuvables (que je ne citerai même pas afin d'en éviter toute publicité, et pas parce que j'en ai oublié le titre. Je les ai dans ma bibliothèque, figurez-vous. Oui, je sais, je suis maso), depuis donc qu'il a laissé ses Chroniques, il a perdu ce qui a fait de lui un écrivain lu internationalement. Et malheureusement ce n'est pas avec la fin (je l'espère) des Chroniques que cela s'arrange. Au lieu de reprendre la trame qui avait fait son succès, en suivant une multitude de personnages, il n'y en a plus qu'un seul, tant pis si ce n'est pas notre personnage favori. De plus, c'est Michaël Tolliver qui raconte son histoire et c'en est tout simplement insupportable. Il reste avec ses angoisses existentielles, sa libido n'est pas en panne - nous avons donc droit à quelques scènes de sexe d'une platitude absolue. Un étal de boucher est bien plus excitant. Faut croire que la vue du sang m'excite.
Les anciens personnages sont quasi absents : Mona, la fille d'Anna Madrigal, est morte depuis huit ans ; Mary-Ann vit toujours à New York ; les autres sont morts ou partis sans laisser d'adresse. Il ne reste qu'Anna, Brian (l'ex de Mary-Ann) et leur fille Shawna. Et un nouveau personnage : Ben, le mari de Michaël.

Alors je ne sais si c'est parce que j'ai oublié les Chroniques, si cela vient de la traduction ou de l'histoire et de la manière de la raconter, mais je me suis ennuyée à cette lecture. Je n'a réussi à m'intéresser à l'histoire qu'au tiers du roman. En tout, il m'a fallut un mois pour le lire. Un mois ! Et pour me motiver à le finir au plus vite, je jetais des coups d'oeil désespérés au tome 2 du Passage du Caire de Nathalie Vincent (non, pas l'animatrice télé, pffff). Et là, je peux vous garantir que je n'ai pas mis autant de temps à le terminer. Ce devrait donc être mon prochain article.

"Michaël Tolliver est vivant" d'Armistead Maupin, Editions de l'Olivier,  (c) 2008, 20 €, ISBN 978-2-97929-482-7.