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La rivière de Platy
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4 septembre 2008

Tokyo mirage

Tokyo_mirage

Dernier tome de la trilogie d'Anne Rambach.

Junko Go est mutée au service des archives de la police par le chef Honda et Masayuki Nakamura se retrouve seul à enquêter sur une affaire de meurtre au sabre d'un membre de la pègre. L'enquête le mènera sur une petite île, où encore une fois, les intérêts de la pègre et de l'industrie se retrouvent intimement liés.

En reposant "Tokyo atomic" je me disais que ces personnages allaient me manquer lorsque je terminerai la trilogie, qu'il y avait chez eux ce quelque chose qui fait que l'on peut sentir les personnages continuer leur vie après avoir retourné la quatrième page de couverture.

C'est donc avec plaisir que j'ai retrouvé mes personnages, d'autant plus que l'inspecteur Masayuki Nakamura, coéquipier de Junko Go, prend de plus en plus d'importance dans ce dernier volume tokyoïte. C'est à mon avis le personnage le plus abouti de la trilogie, suivi de près par Honda, pas pour les mêmes raisons cependant. A contrario, le personnage le moins intéressant de la trilogie, c'est Junko Go.

Nous retrouvons aussi un autre personnage important, présent dans tous les romans : l'eau. L'eau sous toutes ses formes. C'est une obsession. Il y a de la pluie, comme d'habitude, un peu de neige et cette fois pas de typhon mais un tsunami final. Je ne sais pas si sa naissance à Saint-Brieuc a traumatisée Anne Rambach à ce point, mais Tokyo et la Japon tout entier donnent l'impression d'être noyé en permanence sous des déluges tous plus violents les uns que les autres.

Le roman est dans la continuité des précédents, avec cependant des changements notables et plutôt bienvenus en ce qui me concerne, comme la quasi absence de Junko Go pendant les trois cinquièmes du livre. Néanmoins, scénaristiquement beaucoup de choses m'ont déplues. Toute cette humidité fait tourner l'histoire en eau de boudin. La fin, puisqu'il ne faut pas en parler, est presque bâclée. Anne Rambach semble nous promettre plus qu'elle ne peut tenir. Je voulais connaître la vie de Masayuki, en apprendre plus sur ce que savait Mori, comment il était devenu Mori le Reptile, Mori le Visqueux, Mori la Serpillière. De la même manière, Honda, sorti deuxième de sa promotion à l'école de police, comment était-il devenu lui-même : une ordure sans foi ni loi apparentes mais toujours dans le désir de ramener l'ordre ? Toutes ces contradictions étaient à creuser et Anne Rambach me semblait capable d'y répondre.

Alors oui, vous l'aurez compris, si la première partie m'a plu, les deux derniers tiers m'ont plus que laisser sur ma faim, ils m'ont déçus.

Ne vous arrêtez pour autant pas à cette dernière phrase, car je vous encourage vivement à lire cette trilogie qui fait passer de bien agréables moments dans un style bien rafraîchissant.

Tokyo mirage, d'Anne Rambach, Editions Calmann-Lévy, © 2002.

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